Parmi les nombreuses idées reçues sur l’allaitement, s’il y en a bien une qui a la vie dure c’est qu'avoir des douleurs pendant l'allaitement c'est normal !
D’entrée de jeu, je te le dis non non non non non, allaiter ne doit pas faire mal ! S’il y a douleur il y a erreur !
Ce qui m’agace avec cette injonction c’est que cela peut
dissuader des femmes d’allaiter. Après avoir parfois souffert lors de la grossesse et ou de la naissance de ce cher petit lutin que nous attendions tant, ben on n’a pas forcément envie de souffrir encore pendant des mois !
écourter un allaitement. Après avoir serré les dents à chaque tétée pendant des jours /semaines/mois, il arrive un moment où on n’en peut plus !
empêcher un lien de se faire. Si on souffre lors des tétées on est bien moins enclin à établir une connexion harmonieuse avec son chérubin !
avoir des conséquences sur la santé de la maman. S’il est normal d’avoir mal alors on ne va pas chercher la cause, quelque chose d’anodin peut se transformer en un truc plus sérieux : infection, abcès, mycose persistante, …
Donc non ce n’est pas ok de normaliser la douleur pendant l'allaitement !
Les tétés des premiers jours peuvent être un peu douloureuses à causes notamment des hormones qui sont en ébullitions et des mamelons qui s’habituent, mais si les douleurs persistent pendant l'allaitement il ne faut pas rester comme ça.
Si tout se passait bien et que d’un coup tu as des douleurs, il ne faut pas rester comme ça.
Si tu as des crevasses régulièrement, il ne faut pas rester comme ça.
Les douleurs pendant l'allaitement sont souvent rapidement soulagées une fois la cause identifiée.
Comme il existe de nombreuses causes possibles : mauvaise position, candidose, tension, frein restrictif, vasospasme, engorgement, … la première des choses à faire est d’en parler avec une conseillère en allaitement ou sa sage-femme (si elle s’y connait en allaitement). Elle pourra proposer différentes solutions et soutenir jusqu’à ce que ça aille mieux.
Un simple changement de position, changement d’habitude ou une séance chez un thérapeute manuel peuvent tout changer ! Parfois il y aura besoin d’un traitement bien spécifique ou d’un suivit plus long pour une thérapie myofonctionnelle, mais connaître le problème et commencer à le traiter aide déjà beaucoup le mental.
Alors si c’est ton cas ou si tu as une amie qui allaite et qui souffre n’oublie jamais que ce n’est pas une fatalité, des solutions existent.
Carole Solbès, accompagnante périnatale
Pour aller plus loin: