Dans notre société actuelle, attendre la fin du premier trimestre pour annoncer sa grossesse est devenu une injonction. Pourquoi ? Parce que c’est la période où il y a le plus de risque que la grossesse s’arrête précocement.
Ok d’accord mais est-ce vraiment la seule chose qu’il faut garder en tête de cette période ? N’y a-t-il pas d’autres facteurs à prendre en compte ?
Quand cette grossesse est source de joie, on a envie de partager la bonne nouvelle et de dire à nos proches combien on est heureux. À l’inverse, quand elle ne tombe pas vraiment au bon moment, qu’on se pose 36 milles questions, ça fait du bien de pouvoir en parler.
Ces 3 mois sont également souvent synonymes d’une extrême fatigue, de nausées voir même de vomissement et d’une émotion à fleur de peau. Tous ceci peut être considérablement adoucit en prenant soin de la femme enceinte, en étant à son écoute, en prenant en compte sa condition si particulière et nouvelle.
En plus de ces maux de grossesses bien connus, il y a aussi des mots qui auraient besoin d’être exprimés, des interrogations sur ce nouveau statut de femme qui porte la vie, sur cette étape clés qu’est l’accouchement, sur le futur état de parent, … Il peut y avoir de la culpabilité parce que la grossesse n’arrive pas au meilleur moment, de la peur ou tout autre émotion qu’il est bon de pouvoir partager avec les gens qu’on aime.
Certaines personnes sont heureuses de garder la grossesse secrète un certain temps, c’est comme un amour secret, c’est excitant de se cacher aux yeux des autres, ça rapproche cette chose que seul le couple sait. Et aussi parce que bientôt le monde entier ne s’intéressera plus qu’à ce ventre qui s’arrondit et tout tournera autour, alors ce sont encore quelques semaines qui permettent de respirer.
En ce qui concerne les fausses-couches, il est vrai que cela peut être difficile de devoir annoncer à plusieurs personnes que la grossesse s’est arrêtée. Mais on peut aussi avoir besoin du soutien de ses proches, partager avec ceux qui l’ont déjà vécu ou encore prendre 1 ou 2 jour de congés pour se retrouver.
C’est pourquoi, je pense qu’il est important de réfléchir à ce qu’on aimerait (même si cela peut changer à tout moment) et si on a envie de partager l’heureuse nouvelle dès le début et bien de s’écouter. On peut ne l’annoncer qu’à ceux à qui on fera appel de toute façon s’il y avait un soucis durant la grossesse ou à toutes les personnes qu’on veut ou à personne ! Et tout est OK !
Là où je veux en venir c’est qu’il n’y a pas une bonne façon d’agir mais simplement celle qui te correspond à toi et à ton couple !
Carole Solbès, Accompagnante périnatale et parentale
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